L'engagement en résistance.

Arrivé à Saint-Malo, Louis-Roger rencontre des résistants et s'engage le 8 mai 1942 à l'aube de ses 20 ans.

 

Affecté au groupe Justice, qui deviendra par la suite une section de Libre Nord, il exerce sous les ordres de Henri William Caron. 

Louis-Roger Quéré carte Maquisard


Henri William Caron, Groupe Justice, resistance Finistère
Henri Caron, dit William, chef du Groupe Justice.

Henri Caron, Chef du Groupe Justice.

Henri Caron, dit William, était le chef du Groupe Autonome "Justice", de Morlaix, créé en 1942. Secondé par son ami Robert Pontet, dit Bob et une petite équipe de résistants, ils éditent les journaux clandestins "Le Combattant" puis le "Franc-Tireur". A partir de la fin 1942, ils passent à l'action : destruction de matériels allemands, agressions de soldats et vol d'armes... Des liens se créent entre le Groupe "Justice" et des membres de la Police et de la Sûreté de Morlaix. Ceux-ci les préviennent, par exemple, des rafles prévues pour le STO (Service du Travail Obligatoire) et autres services et informations. En Janvier 1944, après une arrestation de plusieurs membres du groupe, les services de Police Morlaisiens, aidés du procureur, iront jusqu'à leur sauver la mise en les faisant libérer.

Dénoncé par une femme, il est incarcéré dans la prison Saint-Charles de Quimper. Il est fusillé à Penmarc'h le 25 Avril 1944 avec 34 compagnons d'infortune.

 



Le groupe Justice fût le premier mouvement de résistance créé à Morlaix sous l'occupation allemande. Ses membres suivirent un entraînement commando en vue de leurs futures actions. 

 

Au sein du groupe Justice, Louis-Roger fût chargé (entre autre) de la récupération d'armes et de munitions, de la distribution de tracts et de journaux clandestins ainsi que d'actes de sabotage (destruction de véhicules, de ponts et de réseaux ferrés)


Louis-Roger Quéré, résistance Finistère Groupe Justice
Attestation d'affiliation de Louis-Roger Quéré au Groupe Justice.

En 1943, le groupe décide de gagner l'Angleterre pour combattre dans les rangs des Force Françaises Libres sous les ordres du Général de Gaulle.

 

Le départ d'un premier bateau, affecté au lieu-dit Dourduff en Mer à Plouezoc'h dans le Finistère, est prévu dans la nuit du 23 au 24 novembre 1943.


Contrairement à ce que certains documents attestent, Louis-Roger nous a toujours dit qu'il ne devait pas se rendre en Angleterre mais qu'il était sur les lieux du départ seulement pour accompagner ses camarades.



Dénonciation et arrestation.

Alors que les 13 des membres du groupe Justice attendent l'heure de la marée cachés dans le château de Kergalen, ils se retrouvent encerclés par 50 Allemands accompagnés de leurs chiens. Voilà la description de cette arrestation faite par l'un des membres du groupe :

 

"Un premier bateau fut affrété au lieu-dit Dourduff en Mer en Plouézoc’h. Après une minutieuse préparation, le départ de cette expédition fut fixé dans la nuit du 23 au 24 novembre 1943.

Malheureusement, un traitre à la solde de l’ennemi, après avoir procuré le bateau destiné au transport de nos compatriotes, dénonça la tentative à la Gestapo.

Les Boches, en nombre considérable, armés jusqu’aux dents, procédèrent à l’arrestation des 13 patriotes sans défense, cachés dans un château, attendant l’heure de la marée pour gagner l’Angleterre.

Ces patriotes, dont les noms suivent, furent tous déportés dans les fameux camps nazis de triste et célèbre mémoire.

• BERNARD Pierre de Paramé,

• QUÉRÉ Roger de Cancale,

• RICARD Gustave 10, rue Jannot à Saint-Denis,

• MORVAN Jacques de Landerneau,

• MULLER Roger (voir Mme BOHIC débitante au bassin),

• LE MEL Jean de Ploujean,

• HERROU François allée St François en Saint-Martin,

• PRIGENT Jean rue de Paris à Morlaix,

• Achille & Gustave Belges noms et adresses inconnus,

• BESCAM de Saint-Brieuc ou environs,

• PRISER rue de Siam à Brest,

• LEMOUROUT de Brest sans autre précision.

 

Cette opération s’étant soldée par un échec complet, aucun autre départ de volontaires pour l’Angleterre ne fut tenté par les responsables du Groupe Justice."


Incarcération à Brest et Morlaix

Après avoir été arrêtés par les Allemands, Papy et ses camarades furent conduits à la prison de Pontaniou à Brest puis à celle de Saint-Charles à Quimper. Son incarcération durera 36 jours, du 23 novembre au 29 décembre 1943.

Maison d'arrêt de Morlaix - attestation Louis-Roger Quéré


Pour Papy, l'arrivée à Compiègne marque le commencement d'une période de déportation de 2 ans.

 

Il fera partie du convoi du 22 janvier 1944 qui transporta 2005 hommes vers le camp de Buchenwald.

 

Nous avons réussi à retrouver sa trace grâce à son numéro de matricule car son nom est mal orthographié dans la base de données de la FMD.


Louis Roger Quéré  déporté 22 janvier 1944 de Compiègne.
Louis-Roger renregistré sous le nom de Queri sur la liste des déportés du convoi du 22 janvier 1944 au départ de Compiègne.